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MOI BLOGGUEUR


Je pourrai, si ça me dit, célébrer l’année prochaine mon dixième anniversaire comme bloggueur.

Bref !

Une drôle de façon de dire que j’alimente un blog depuis près de dix ans. Peut-être, le phénomène n’était pas aussi à la mode et facebook n’avait pas encore sa notoriété d’aujourd’hui.

Sans doute avec l’ouverture de cette grande fenêtre qui est le réseau social, j’aurais pu faire passer mon message sans avoir à recourir à cette fonction de Google.

En fait je m’intéresse depuis bien longtemps à ce qui se passe en Haïti. J’avais vraiment l’impression que j’avais des choses à dire, des choses à corriger que ce soit dans des formes d’expressions que ce soit dans la conception d’une réalité ou dans son interprétation.

Des raisons et des sujets ne manquaient pas. Ce qui faisait c’était un auditoire ou des lecteurs.

Depuis le départ de Jean-Claude Duvalier en 1986, il y a eu tellement d’évènements et de non-évènements en Haïti que l’on peut comprendre très aisément pourquoi on pouvait ressentir la nécessité de s’exprimer.

Mon entrainement en neurochirurgie à Marseille, avec plus de six choix consécutifs dans le service du Professeur GRISOLI à la Timone m’a complètement enlevé le temps de penser aux problèmes du pays et de la société haïtienne.

Je me suis retrouvé en Haïti pour l’action en faisant omission des discours vains et trop idéalistes. Mais mon coup d’essai ne se transforma pas en coup de maître et j’ai dû plier bagage pour revenir à Marseille.

En 2005, après l’échec historique et le départ de Jean Bertrand Aristide, j’ai découvert le site par excellence pour discuter tramer et proposer des solutions pour Haïti : Moun.com !

Objectivité, pugnacité, vision…égayaient les échanges menés par Dilibon, Bagaydrôle, Dekabess, Blecleroc, Dezagreman, Elise, Castille, Excalibur et bien d’autres avec des noms moins suggestifs.

Les débats furent d’un très grand niveau. Les discussions très animées ouvrant sur des pistes de solution.

A un moment de la durée, nous sentîmes le besoin d’agir ; l’urgence de passer de la parole aux actes.

Nous bannîmes l’anonymat et insérons la relation entre les membres dans une autre dimension.

Toutes les tentatives d’une rencontre en personne furent vaines. Et comme nos débats restèrent trop dans la théorie et nous finîmes par nous éloigner du forum.

Mais mon grand problème avec les fora de discussion c’est souvent le choix des sujets traités avec popularité. Souvent il y a des interventions englobant certaines thématiques qui ont la bénédiction des participants. Tandis que d’autres jugés pertinent par son auteur est traité avec une certaine indifférence.

Entre temps, Haïti vit sous le joug et les bottes d’une puissance étrangère. Une force de maintien de paix dans un pays qui n’est en guerre contre personne. Une force composée des membres des armées de pays de l’Amérique hispano parlante.

Tout de suite sur les blogs parlants espagnol, on parle aussi d’Haïti. On y lit tout et n’importe quoi. Haïti devient le paradis pour les adoptants entre autres étiquettes peu glorieuses.

La conjonction de ces faits-là m’ont carrément poussé à créer mon propre organe d’expression. Un espace lu par peu ou pas du tout, peu importe. Mais un espace ou je pourrais vraiment choisir mes sujets et dire sans ambages ce que je pense.

Donc je suis devenu bloggueur pour parler d’Haïti sur toutes ces coutures.

A l’envers et à l’endroit.

HAITI RECTO VERSO.

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