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HISTOIRES EN MILLE
ET UNE FACONS

ECHEC SANS MAT
Sterline De Browns Civil

Et un matin on se lève, on se dit qu’on n’a plus rien à perdre et que ça vaut peut-être la peine de laisser les centaines de kilomètres parcourus derrière soi. On se dit qu’avec un peu de chance, on saura affronter cette peur du futur qui persiste à sans cesse nous hanter.

Nous nous disons aussi que la perception arrêtée des autres ne nous définit pas plus que cela, ni même celle que nous avons de nous-mêmes, en fait. Nous décidons alors de reprendre notre quête de nous-mêmes, avec le risque de nous perdre une fois de plus en chemin. Il arrive

aussi qu’à force de trop marcher, trop souvent sans but ni finalité, nos chaussures s’usent et ne résistent plus du tout aux épines qui nous attendent en chemin.

On se dit qu’on a pas encore échoué à contrôler les innombrables tempêtes qui nous rongent de l’intérieur.

09/06/21

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ILS SE SONT AIMES

Je vais te dire exactement ce que j’ai fait ce soir-là : je nous ai ramené une bonne bouteille de vin et nous ai trouvé un beau film. Tout simplement. Il m’a dit qu’il m’aimait, qu’il me désirait, que je l’envoûtais comme au premier jour. C’était le genre de souvenirs qu’on n’explique pas, le genre qui resterait après et malgré tout. Je me suis, à maintes reprises, pincée pour confirmer que je ne vivais pas un rêve et que tout cela était palpable, comme sa main sur la mienne. Car, vois-tu, on me reproche souvent d’avoir trop d’imaginations.

Les heures aux allures de secondes ont défilé sans que je ne voie le temps passer. Je me suis sentie tellement proche de lui ce soir-là, je l’ai embrassé comme jamais je n’avais embrassé personne ; la fusion était vite devenue totale. De douceur, de passion fougueuse, d’amour nous nous sommes aimés.

Ma tendance à toujours me comporter telle une folle lorsque j’aime profondément a failli me pousser à canoniser cet instant, car c’était le moment où j’étais certaine qu’il n’appartenait qu’à moi, qu’il vivait en moi. Et comme pour marquer l’instant, il était devenu le seul poème auquel je refuserais toute ma vie d’écrire une fin…

Et après, après, le reste importait peu …

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AMOUR ET DEGFLAGRATION

D’habitude nous passons tous nos vendredis soir ensemble chez moi, moi au fourneau pour lui faire découvrir un nouveau plat pour lequel je n’ai pas encore trouvé de nom - ce qui, évidemment, va constituer notre principal sujet de discussion de la soirée -, avant que je ne commence à l’écouter religieusement m’expliquer sa semaine de travail. Des moments certes clichés mais toujours plus intenses les uns que les autres.

Ce soir là, il n’était pas venu, il a préféré m’inviter au restaurant car, m’a-t-il dit, cette habitude lui avait manquée. Nous nous sommes alors rendus au petit restaurant de nos débuts, comme pour revivre la magie naissante de nos premiers pas. J’ai sur le coup pensé à un de ces gestes tout à fait romantiques et spontanés qui agrémentent les jours heureux d’un couple, mais à la vérité, j’aurais dû me douter que quelque chose ne collait pas au cadre. Cela a dû être le jour le plus affreux de ma vie.

Il m’a lancé un regard perçant, à la fois dur et rempli d’amour, baissa la tête avant de la relever pour se remettre à me fixer avec détermination. Je me rappelle de ses mots qui, pour être franche, n’ont jamais cessé de me torturer l’esprit.

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SYSTEME ET ENGAGEMENT

Après son discours sur le principe de non-discrimination à l’égard femmes, je suis allée la voir pour lui demander pourquoi elle tardait autant à s’impliquer dans la politique active du pays, car, à mon sens, elle était extrêmement brillante et comprenait très bien le processus d’émancipation de la femme dans notre société.

Elle m’a souri en me disant qu’il fallait toujours chercher à mieux comprendre la toile de fond que l’image elle-même. Elle commença alors à m’expliquer qu’elle faisait exactement ce que le système lui demandait de faire et qu’on ne lui laisserait jamais la place et l’opportunité de prouver ce qu’elle valait. Elle était programmée pour suivre un schéma déjà prédéfini, tel un automate, une pièce inamovible de la chaîne.

À la suivre, je me dis que le problème est beaucoup plus grand que ce que l’on imagine. Et ce qu’elle ne maîtrise pas encore, -ou peut-être qu’elle n’y croit pas ou plus-, c’est que c’est à nous de nous imposer quand nos idées sont claires et nos plans bien définis. On ne devrait pas être à la recherche de l’empathie, de la pitié, ni même de la

compréhension ni de l’acceptation-dans des cas extrêmes-.

Je rêve d’une société où les femmes s’impliqueront réellement dans la politique active du pays, où savent ce qu’elles valent et veulent, un cadre dans lequel elles ne se laissent pas intimider par des pans de murs fissurés, sur le déclin, qui cachent un horizon tellement prometteur. Je rêve d’une société d’un autre temps, d’un temps nouveau, entre la sagesse du respect des traditions et le génie de la

projection dans l’avenir.

23/08/2021

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