DU GRAIN A MOUDRE...POUR PLUS DE TRANSPARENCE
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19/07/2024
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DES GRAINS A MOUDRE!
Ceux qui écrivent par passion ou à la demande vivent très mal le fameux «syndrome de la page/feuille blanche». Personnellement durant la période trop courte de mon injonction dans le monde de l’écriture, je n’ai pas eu la chance de gérer ce type de souci. Cela tient du fait que je suis loin de me considérer comme écrivain. Cependant devant cet article que j’ai recherché (sous couvert d’un utilité inspirante) pour évoquer les démarches tentées par le gouvernement en place chez nous, je me suis retrouvé face à un dilemme d’un autre genre: A quoi bon faire usage de l’évidence pour espérer, solliciter , exiger réponse, attitude ou attention? Je ne trouve pas non plus de réponse à cette question.
Peut être viendra-t-elle en (se) questionnant?
Les maux dont souffre notre pays agonisant sont multiples. Les priorités dans «sa prise en charge» sont ordonnées en autant de listes que de citoyens plus ou moins concernés.
Dans une société ou des pans générationnels ont vécu en observant les aînés gérer un pays sans résultats probants, il est difficile d’établir des normes acceptées par tous comme normales ou anormales.
C’est sans doute le premier le pas à exécuter dans le sens de la longue route vers le redressement du pays. Ainsi, je me trouve obligé à céder un satisfecit à tout porteur de tentative s’inscrivant dans ce sens et ce malgré les réserves qui restent de mise et surtout qui demeurent logiques.
La semaine dernière, les réseaux sociaux on fait échos des déclarations de patrimoines déposées auprès des instantes concernées. Cela ne passe sûrement pas inaperçu mais risque de s’enfouir sous une dédale d’autres informations plus clivantes ou plus attirantes dans la dynamique des réseaux sociaux (vues, partages, réponses, likes).
En ce qui me concerne , je suis persuadé du fait que toute la société Haïtienne aurait dû manifester ouvertement leur approbation, comme on applaudirait l’effort d’un enfant ou d’un élève jugé trop paresseux ou nonchalant. Ceci enverrait un message qui véhiculerait d’autres attentes comme la poursuite de cette pratique jusqu’à son institutionnalisation, comme la curiosité pour en savoir plus et bien au-delà d’un simple fait (réalité de la déclaration sa sincérité, sa véracité, sa transparence, sa disponibilité). Une invitation lancée à d’autres acteurs de la société pour ancrer dans une bonne dynamique, ce geste banal exigé par nos propres lois.
C’est en fait l’essentiel des vœux que je couche ici et cette expérience de la ministre suédoise s’affiche pour les corroborer.
Bonne lecture!
Une ministre suédoise n’a-t-elle vraiment démissionné que pour l’achat d’une barre chocolatée avec de l’argent public?
En 1995, Mona Sahlin avait été épinglée pour avoir utilisé sa carte de fonction pour des dépenses privées. A l’époque, la femme politique avait tenté de minimiser l’affaire en évoquant l’achat de deux barres de Toblerone.
C’est l’histoire censée louer l’exemplarité de nos voisins scandinaves, et qui refait surface à chaque scandale politique en France : une ministre suédoise aurait démissionné pour le simple achat d’une barre chocolatée avec de l’argent public.
Dernier exemple en date, à l’occasion des révélations sur le soutien apporté à Uber par Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Economie entre 2014 et 2016. «Dites-vous qu’en Suède, une ministre a dû démissionner parce qu’elle s’est acheté un Toblerone avec la carte bancaire de l’Etat», avait écrit, entre autres, le créateur de contenu Thomas Hercouët sur Twitter. Mais cette fois-ci, un internaute s’est agacé de cette «légende urbaine», l’affaire impliquant, selon lui, des dépenses bien plus importantes qu’une barre de chocolat suisse.
Qu’en est-il réellement ? Le 7 octobre 1995, le quotidien suédois Expressen révèle que Mona Sahlin, alors vice-première ministre suédoise déléguée à l’égalité entre les sexes, a utilisé son «eurocard» - destinée à régler des dépenses liées à sa fonction - pour acheter des vêtements et retirer de l’argent liquide. Pressentie pour remplacer le Premier ministre social-démocrate suédois, Ingvar Carlsson, Mona Sahlin se défend en expliquant s’être trompée de carte. Avant d’affirmer qu’il s’agissait d’une avance sur salaire. La ministre, qui a déjà remboursé ces sommes, promet finalement de payer des intérêts de pénalité sur les sommes utilisées pour ses achats privés. L’histoire trouve alors peu d’échos.
Mais le 12 octobre, le journaliste de l’Expressen Leif Brännström révèle une série de nouvelles dépenses effectuées avec la fameuse carte. Des achats pour lesquels, «dans plusieurs cas, elle a retardé le remboursement de l’argent à l’État», explique le quotidien dans un article de 2010 retraçant l’affaire. Par ailleurs, le journal publie une note manuscrite de Mona Sahlin, datée de décembre 1994 et à l’intention des fonctionnaires du bureau du gouvernement, «dans laquelle elle déclare avoir promis de ne plus jamais utiliser la carte de service à des fins privées». Or cette promesse ne sera pas tenue, comme le montrent plusieurs factures de carte bancaire pour des achats privés et des retraits, postérieurs à la note. «Soudain, l’affaire explose dans d’autres médias», relate l’Expressen.
Le lendemain, le 13 octobre 1995, le journal continue dans sa lancée et révèle de nouvelles dépenses effectuées entre 1990 et 1991, lorsqu’elle était ministre du Travail. A noter que, là aussi, les sommes avaient été remboursées. «Mona Sahlin est partie en vacances, a acheté du parfum, a mangé au restaurant et a acheté des vêtements avec l’argent qu’elle a «emprunté» aux contribuables [et qu’elle] a mis beaucoup de temps à rembourser», indique l’Expressen.
Dans l’article intitulé «une longue liste de prêts et de dettes», le quotidien suédois donne plusieurs exemples d’achats personnels effectués avec l’argent public suédois par la ministre. On y retrouve une veste en cuir, des billets de ferry, de l’essence, des restaurants… mais pas de Toblerone. Le 14 octobre, l’Expressen enfonce le clou et ressort des dépenses liées à des locations de voiture en décembre 1994 et avril 1995. «Ce n’est que lorsque le journal commence à examiner ses cartes bancaires, fin septembre 1995, que Sahlin demande à payer de sa poche», affirme l’Expressen. En tout, Mona Sahlin aurait réglé près de 40 000 francs avec sa carte de fonction (soit environ 8 500 euros, d’après l’Insee, si l’on tient compte de l’érosion monétaire due à l’inflation).
Dans la presse française, pas de trace non plus de l’achat des deux barres chocolatées. «Les Suédois adorent, comme tout le monde, tricher avec les impôts. Mais un ministre, surtout s’il est social-démocrate, doit élever sa morale personnelle au-dessus de tout soupçon. Ces 40 000 F dépensés avec légèreté, mais remboursés intégralement, pourraient mettre un point final à sa carrière», écrit par exemple le Monde, le 15 octobre 1995.
C’est en réalité Mona Sahlin elle-même qui évoque l’achat de deux barres de Toblerone, lors de la conférence de presse organisée le 16 octobre, en réaction au scandale. Car si la ministre reconnaît les faits et s’excuse, elle tente tout de même de se défendre. «Il y a des factures qui correspondent à un magasin hors taxes et une facture qui contient des couches, du Toblerone, des cigarettes - deux Toblerone même», insiste-t-elle. «Sahlin parvient à faire passer les achats sur la carte de crédit pour des broutilles», observe le linguiste Peter Cassirer dans un article d’analyse revenant sur la rhétorique utilisée par la ministre pour se défendre. «Le chocolat n’a pas été mentionné du tout dans l’enquête d’Expressen sur Mona Sahlin, mais la formulation s’est depuis tellement ancrée qu’elle a publiquement donné son nom à tout le scandale», écrit à ce sujet le quotidien suédois.
Le 10 novembre 1995, après une période de réflexion et sous la pression, Mona Sahlin annonce finalement sa démission du gouvernement. Au mois de janvier 1996, l’enquête ouverte après les révélations de la presse est close, «les règles d’utilisation des «Eurocard» de fonction des ministres étant très floues», écrit Le Monde. La Suédoise retourne quelque temps dans le privé, avant de reprendre le cours de sa carrière politique dès 1998, comme vice-ministre du Commerce et de l’Industrie. En 2007, elle est la première femme élue à la tête du parti social-démocrate. Poste qu’elle occupera jusqu’en 2011.
SOURCE:
https://www.liberation.fr/checknews/une-ministre-suedoise-na-t-elle-vraiment-demissionne-que-pour-lachat-dune-barre-chocolatee-avec-de-largent-public-20220722_SSDCNQXGJVFYZNAESY4BJNMZ4I/